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RELECTURE EN CONNIVENCE
 

« nous étions à la remorque d’un imaginaire, truffant cet espace de référents d’où nous étions absentes ou, si présentes, monstrueuses, fatales ou déshumanisées. Elle poursuivit avec beaucoup de conviction: parce que nous sommes exilées de nous-mêmes dans la langue et l’imaginaire de nos cultures respectives, nous ne pouvons pas faire un usage naïf de ces outils indispensables à la conscience de soi et du monde. Dans une certaine mesure, nous sommes condamnées à élucider l’insoutenable posture qui est la nôtre au milieu des images qui reflètent notre exclusion, notre fragmentation, au coeur des contradictions qui ne sont pas nôtre, mais dont faisons les frais et qui nous plongent dans l’ambivalence, la double contrainte, la culpabilité, le doute, l’autocensure. Inutile de prendre la parole pour renforcer les paysages du statu quo. C’est par la fiction de l’Homme que nous sommes devenues fictives, sortons de la fiction par la fiction. Nous existerons dans le récit que nous inventerons. Mais il faudra de formidables colères, un désir plus fou que les désirs surréalistes, une curiosité qui oblige à commettre de terribles indiscrétions, à poursuivre de difficiles enquêtes. Il faudra apprendre à dépasser les bornes. »-

Elle serait la première phrase de mon prochaine roman,  Nicole Brossard

 

Série d'œuvres revisitées dans le cadre d'une rétrospective.

Les secrets,

2018, Impression jet d’encre et aquarelle

Collection privée

La frontière de la soumise.jpg

La soumise,

2021, Impression jet d’encre et aquarelle

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