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GYMNASTIQUE SIGNALÉTIQUE

Projet où des compositions abstraites sont brodées numériquement par la démultiplication du corps de l’artiste. Elle recompose des historiettes évoquant, par leur suffocation interne, une certaine quête identitaire par l’abstraction et la matérialisation de son propre corps.  La silhouette,  réduite à une échelle infiniment petite, est confinée à s’amalgamer à l’intérieur d’un espace indéfiniment grand avec les cônes uniformisé de son espèce.

Retranscription d’une interprétation

 

Tu me dis: prends mon cou. Je te dis: à genoux. Il me reste bien des choses à te dire. C’est de la danse - c’est de la gymnastique - c’est de la nage synchronisée - c’est un pas maladroit - c’est un rien du tout- une escale- un élan en cadence - un rythme incontrôlable - un effort soutenu - et c’est pour cela que nous sommes ici. Tu me dis : prends ma main. Je te dis : il me reste bien des choses à te dire. Je crois comprendre ce qui se passe lorsque tes genoux et tes coudes tentent de croiser l’inverse de leurs orientations initiales. Bien sûr, c’est avec cette position que j’ai appris à marcher. Tu te rappelles, c’est par l’intermédiaire d’un agencement organisé que tout a commencé.Transformé en plateau démonstratif, elle est devenue pour moi une surface hypnotique avec laquelle il m’était difficile de trouver mon identité. J’ai compris alors que la signalétique pouvait être parfois dangereuse lorsqu’on s’y attardait avec attention et prudence. En souvenir d’un discussion, tu peux maintenant t’accrocher au murs à l’aide de ces trajets représentés.  

Texte: Annie Baillargeon

Camouflage installation.jpg

Camouflage
2005, Installation photographique, 15 pieds x 16 pieds
Musée d'art contemporain de Montréal.
Crédit: MAC

 

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